4 days ago
Sommet Trump-Poutine en Alaska: «L'histoire montre que les sanctions, même massives, n'ont jamais suffi à mettre fin à une guerre»
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ENTRETIEN - Pour Elina Ribakova, chercheuse associée à l'Institut Bruegel, les sanctions occidentales ont «fragilisé l'économie russe», mais leur effet reste limité si elles ne sont pas appliquées strictement et renfoncées au fil du temps.
À quelques heures de la rencontre très attendue entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévue ce vendredi 15 août en Alaska, les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon Elina Ribakova, également vice-présidente pour la politique étrangère à la Kyiv School of Economics et chercheuse associée au Peterson Institute for International Economics, la portée des sanctions actuelles est réelle, mais il ne faut pas surestimer leur pouvoir : «Beaucoup de personnes pensent que les sanctions peuvent mettre fin à un conflit en un claquement de doigts, mais ce n'est pas comme cela que ça fonctionne». Elle analyse auprès du Figaro leur effet jusqu'alors et les leviers permettant de renforcer leur efficacité.
«L'histoire montre que les sanctions, même massives, n'ont jamais suffi à mettre fin à une guerre», juge Elina Ribakova.
Peterson Institute for International Economics.
LE FIGARO. – Quel est le bilan des sanctions imposées à la Russie depuis 2022 ?
ELINA RIBAKOVA. – Les sanctions occidentales ont été très larges, couvrant trois domaines majeurs : le secteur financier, l'énergie et les exportations…